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Obligation de tri des déchets organiques

Les déchets organiques sont des matières précieuses pour maintenir l’activité biologique, la vie des sols et la formation d’humus stable, un élément indispensable de la structure des sols et de leur capacité de résistance à l’érosion. Il est donc malheureux qu’une matière aussi précieuse pour prévenir les coulées de boues finisse dans une décharge (CET) ou dans un incinérateur au terme d’un long voyage en camion-poubelle ! C’est pourquoi, à partir du 1er janvier 2024, le tri des déchets organiques devient obligatoire. L’application de la règle des 5R (Refuser, Réduire, Réutiliser, Recycler, Rendre à la terre) prend ici, encore une fois, tout son sens !


Si l’on regarde de plus près ce que l'on jette en Wallonie, on constate que les 3 premières catégories de déchets organiques jetés sont les restes de repas, les pains et pâtisseries et les légumes.

Types d'aliments jetés par les ménages en Wallonie. Source : baromètre de la prévention des déchets (2022).


Or, pour chaque aliment jeté, on gaspille aussi toute l’énergie, l’eau et les matières qui ont été nécessaires à sa production. Le gaspillage alimentaire représente la 3e source mondiale de gaz à effet de serre. Une façon simple d’agir pour le climat est donc aussi d’éviter ce gaspillage...

Le premier axe de travail vise donc à éviter à la source la production de déchets en préparant à l’avance ses menus et sa liste de course, en n’achetant que la quantité de nourriture strictement nécessaire, en vérifiant les dates de péremption avant l’achat, en ne se laissant pas tenter par des achats compulsifs (il vaut mieux avoir le ventre plein quand on fait les courses). Une fois rentré à la maison, il faut apprendre à gérer la consommation des denrées selon leurs états de fraîcheur respectifs et la chronologie des dates de péremptions. Une bonne astuce consiste à ranger les contenants par ordre croissant de date de péremption, en installant les aliments à consommer le plus rapidement à l’avant d’une armoire ou du frigo...

Lorsqu’on a eu les yeux plus gros que le ventre, les restes de repas peuvent toujours être mis au frigo et terminés le lendemain. Une bonne gestion de vos denrées alimentaires est essentielle et vous évitera de gâcher la nourriture.

Lors de la préparation des repas, les épluchures de légumes peuvent également servir à préparer des bouillons, des soupes ou des chips de légumes. Des ateliers Zéro Déchets existent pour apprendre à les cuisiner de façon originale, cela vaut la peine de se renseigner. Avoir des poules dans son jardin ou chez le voisin permettra également de transformer (avec son accord bien entendu) ces déchets en œufs frais. Prenez toutefois des mesures préventives pour éviter d’attirer les rats.

À côté des poules, de nombreuses techniques de compostage existent également (en tas, en silos, le lombricompostage et le bokashi, sorte de lacto-fermentation des déchets de cuisine). Celles-ci permettent toutes un recyclage de la matière organique dans votre jardin ou celui d’un voisin proche tout en réduisant la taille et le poids de vos propres poubelles. Rappelons qu’un appel avait été lancé il y a quelques mois pour vous inviter à manifester votre éventuel souhait de participer à des projets citoyens de compostage collectif.

Si toutefois il ne vous est pas possible d’appliquer les conseils ci-dessus, il reste la solution du sac poubelle spécifique pour la collecte en porte à porte des déchets organiques. Ces sacs sont en vente dans la plupart des commerces de Mont-Saint-Guibert. Ceux-ci sont ramassés sélectivement (séparément des sacs de déchets résiduels) tous les mercredis et sont acheminés en camion vers un biométhanisateur en région liégeoise pour produire de l’énergie et des digestats. Ces sacs étant biodégradables, nous vous conseillons de stocker vos déchets organiques dans une poubelle en plastique dur (facilement lavable) et de les transférer la veille du jour de collecte dans les sacs. Vous pouvez également mettre des matériaux plus secs et absorbants (sopalins, papier journal, paille, sciure,…) au fond du sac afin d’éviter que les sacs ne se déchirent trop rapidement.

En conclusion, diminuer le gaspillage alimentaire participe indirectement à la lutte contre les émissions mondiales de gaz à effet de serre du secteur agro-alimentaire. Le tri sélectif des déchets organiques devient désormais obligatoire partout en Europe et permettra à terme, de diriger plus facilement nos déchets vers de multiples filières locales de valorisation de cette matière si précieuse. En 2022, 111 tonnes de déchets organiques ont été collectés en porte-à-porte et 220 tonnes de déchets verts au PAC de Mont-Saint-Guibert, ce qui représente environ 14 kg de déchets alimentaires et 27 kg de déchets verts par guibertin.e. Ces deux flux gérés conjointement feraient pourtant du très bon compost... Il est donc dommage de s’en débarrasser loin de chez nous.

Un article à lire sur le sujet est disponible sur le site internet d’Ecoconso :

Gaspillage alimentaire : combien de nourriture gaspille-t-on ? | écoconso (ecoconso.be)